Rien à signaler pour mon arrivée à Lima au Pérou, tout s'est très bien passé ! Une fois atterri, j'ai pris le bus pour Miraflores, le quartier de prédilection des touristes, et je me suis rendu à l'auberge que j'avais réservé sans soucis.
Pour découvrir le centre historique de la ville, je m'inscris pour un free walking tour, une de ces visites guidées gratuites sponsorisées ici par TripAdvisor.
Le guide nous amène jusqu'à la station de Metropolitano la plus proche pour nous rendre au centre. Non, Lima ne dispose pas d'un métro, le Metropolitano, ce sont des lignes de bus disposant de couloirs leur étant exclusivement réservés. Les bus sont très fréquents mais malgré ça, ils sont toujours aussi bondés que les métros de la ligne 13 de Paris en heure de pointe, un vrai bonheur.
Nous nous rendons sur la Plaza de Armas (Place d'Armes) et assistons à la relève de la garde devant le Palacio de Gobierno (Palais du Gouvernement), puis nous allons dans la basilique du Convento de Santo Domingo (couvent de Saint Domingue), sans que le guide nous donne vraiment d'informations sur ces lieux.
Il nous emmène ensuite sur un pont pour nous montrer le Rio Rimac, une rivière bien sale, et pour nous dire qu'il ne faut pas boire l'eau du robinet car elle provient d'ici, OK. Puis il nous montre les sortes de favelas dans les collines au loin pour nous dire qu'il ne faut pas aller par là, OK. Nous finissons dans un marché avec une dégustation de l'alcool local, le Pisco, afin de nous faire acheter des bouteilles, OK. Voilà en gros à quoi se résume ce tour guidé plutôt décevant, j'aurai mieux fait de visiter seul. 😲
Je profite néanmoins d'être dans le centre pour visiter le couvent de San Francisco qui s'avère être un belle surprise. La visite guidée nous mène dans différentes pièces dont une très belle bibliothèque, une jolie salle de chant, et un agréable cloître. Puis nous descendons dans les catacombes où se trouvent les ossements de milliers de personnes. Le temps ayant réduit en poussière la plupart des os, ce sont principalement des fémurs qui restent car ce sont les os les plus résistants. L'ambiance y est un peu lugubre, et ça peut paraître un peu gênant, on est quand même un peu en train de perturber le repos des morts quand on y pense.
Je profite également d'être ici pour me rendre au bureau de poste. Ayant perdu une carte bleue, et la deuxième étant arrivée à expiration, je dois recevoir ma nouvelle carte. D'après les informations que j'ai obtenues, elle devrait arriver dans 4 jours. 😲
Quoi de mieux que de de remplir l'estomac pour se remonter le moral ? Je goutte donc à deux spécialités péruviennes, les anticuchos (morceaux de cœur de bœuf marinés grillés) et les picarones (beignets à base de courge et patate douce), et c'est bon !
Pour ma prochaine visite, je prend un taxi car la ville étant très grande, il n'est pas toujours évident de se déplacer en transport en commun. Le taxi à Lima, c'est une sacré expérience. Comme tous les automobilistes ici, mon conducteur klaxonne toutes les dix secondes sans qu'on sache vraiment pourquoi, il slalome entre les voitures et enchaîne les grosses accélérations et les freinages brusques. Sans exagérer, les liméens ferait passer les automobilistes parisiens pour des agneaux tellement leur conduite est agressive.
Le musée Larco est une collection privée d'objets provenant de différentes civilisations ayant peuplé le Pérou avant le règne des Incas ; Cupinisques, Mochicas, Nazca... et des Incas eux mêmes.
On y trouve de nombreuses céramiques, en particuliers des sortes de récipients qui étaient utilisés lors de cérémonies rituelles. Ils sont souvent décorés de jolis motifs ou bien représentent des animaux, des humains ou des dieux. J'admire également les talents d'orfèvrerie qu'ils avaient développés à travers colliers, coiffes, boucles d'oreilles et piercing au nez un peu particuliers.
Ce musée est un des rares à permettre la visite de ses entrepôts, des centaines, des milliers d'objets tout aussi fascinants que ceux exposés dans le musée. Je m'y ballade comme un enfant dans un magasin de jouets tellement j'admire tout ce que je peux voir.
La visite se termine par une galerie un peu particulière car dédiée aux objets liés à la fécondité et la sexualité. Pas de puritanisme ou de pudibonderie, le sexe est représenté de façon explicite sur ces objets, et il concerne les humains comme les animaux, et même les morts car l'existence après la mort fait partie des croyances de ces cultures.
Attention !
Interdit au moins de 18 ans !
Suivant des conseils glanés sur internet, je me rend jusqu'au Museo de la Nacion. Le trajet pour y aller ayant été assez pénible (Metropolitano + longue marche au bord d'une des nombreuses autoroutes qui traversent la ville), j'espère que ce musée en vaut la peine.
Et bien non pas vraiment, enfin d'après mon expérience. Peut être que je n'ai rien compris ou que le musée a déménagé, mais je n'y ai vu qu'une petite exposition sur la civilisation Caral, la plus ancienne d'Amérique, qui peuplait une région au nord de Lima. Et à côté de ça, les résultats d'un concours de sculpture et de peinture, et les bureaux du Ministère de la Culture...
Pour rattraper ce petit fail, je fais un autre trajet pénible jusqu'au Musée d'Anthropologie et d'Archéologie qui paraît il est le musée le plus intéressant à visiter, j'ai hâte de voir tout ce qu'on peut y découvrir. J'arrive devant la porte, et ce que je découvre, et bien... c'est qu'il est fermé pour rénovation. 😭
Décidément la poisse me poursuit dans cette ville ! Bon, je tente ma dernière chance en allant jusqu'au MALI, le Musée d'Art de Lima. Et bingo, le beau bâtiment abrite des intéressantes collections relatives aux différentes périodes de l'histoire du pays.
Un des objets ayant le plus attiré mon attention, c'est ce vase qu'on peut croire juste décoré de lignes et motifs simples si on ne fais pas attention, mais qui, lorsqu'on y regarde un peu plus près, représente de nombreux dessins d'humains ou d'animaux.
Petit interlude aquatique nocturne avec le Circuito Magico del Agua, un joli parc plein de fontaines et d'illuminations. Un lieu de rendez vous apprécié des amoureux et des jeunes filles qui se rêvent en princesse. J'assiste au show mêlant fontaines, lumières et laser sur le thème de l'histoire et de la culture péruvienne, et je m'amuse à regarder les enfants jouant dans les jets d'eau alors qu'il ne fait que 15°C 😨
Le Malecon (à prononcer "malécone" et pas "mâle con"...) est une promenade au sommet des falaises faisant face à l'océan pacifique. Je la commence au niveau du Parque del Amor, un petit parc célébrant l'amour et je vais jusqu'à Barranco, le quartier bohème de Lima. La vue sur l'océan est sympa, mais là balade serait plus agréable si le chemin n'était pas longé par le périphérique local avec son lot de klaxon et de pollution.
Arrivé à Baranco, je me promène en découvrant les nombreuses fresques de street art. Sans prévenir, une bourrasque de vent envoie une volée de feuilles dans mon visage et dans celui du jeune homme qui marche a coté de moi à ce moment. La volée de feuilles l'ayant drôlement surpris, nous rions ensemble de la situation, et de là nous engageons la conversation. Et c'est comme ça que je me retrouve à passer tout le reste de ma journée avec Yoel, un jeune vénézuélien drôlement sympathique qui va me faire découvrir davantage le quartier, m'emmener boire un pisco sour, la boisson nationale du Pérou et m'inviter à manger une spécialité vénézuélienne dont j'ai oublié le nom 😳 (mais c'était bon!)
Le jour J est enfin arrivé, je vais pouvoir récupérer mon courrier avec ma nouvelle carte bancaire et fuir cette ville qui, en dépit de ce qu'elle a de bon à offrir, est bien trop stressante pour moi.
Je me rend au bureau de poste, mais on me dit que mon courrier est encore au centre de tri et qu'il n'arrivera que dans 2 jours !
Ah non, pas question que je reste plus longtemps ici ! Je me déplace donc jusqu'au centre de tri en prenant un bus et en passant par des quartiers peu recommandables, mais je m'en fiche, je veux ma carte !
Arrivé au centre de tri, après 45 minutes d'attente, on me dit que mon courrier est parvenu au bureau de poste... 😤 Je garde mon calme, inutile de s'énerver, je veux juste mon courrier.
Retour au bureau de poste, j'explique la situation à la guichetière, sa directrice prend le relai, et après 20 minutes de recherche, elle revient avec mon précieux. Ô bonheur ! Ô joie ! Liberté me voici !
Ni une, ni deux, je rentre à mon auberge, prend mes affaires et direction le terminal de bus. L'aventure péruvienne peut commencer !
Quelle aventure, on dirait l'homme de rio.
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