Autrefois un petit village de pêcheurs, Tulum est maintenant une des destinations touristiques phare de la côte Caraïbe. Une zone hôtelière a été construite face à la mer, mais je préfère rester dans une auberge de jeunesse en ville, autant le dire clairement, c'est parce que c'est bien moins cher. On ne vient pas à Tulum pour visiter la ville, elle n'a rien d'intéressant. En gros, il s'agit juste d'une rue principale faite de magasins, restaurants et bars, et des rues parallèles et perpendiculaires avec des habitations.
Non, si on vient ici, c'est pour aller à la plage et pour visiter les ruines de la cité Maya qui se trouve au bord de la mer.
Je m'y rend en collectivo, je met ma cape d'invisibilité pour échapper aux taxis et aux guides qui ont des dollars dans les yeux, aux mexicains déguisés en mayas qui proposent de se faire prendre en photo avec eux moyennant quelques pesos, aux vendeurs de souvenirs qui sautent sur tous les touristes... et j'arrive au sein de la cité.
Comparé à tout ce que j'ai pu voir jusque là, les temples et les pyramides ne sont pas les plus impressionnants, ni les plus beaux que j'ai pu voir. c'est plutôt le site dans son ensemble qui est vraiment joli, avec l'herbe verte, les palmiers, les iguanes se prélassant un peu partout, la mer...
Sur un des temple, on peut voir un bas relief représentant un homme là tête en bas, les jambes en l'air comme si il plongeait. Il s'agit du dieu descendant, il symboliserait le soleil couchant, la pluie, l'éclair voire même les abeilles, il y a toujours beaucoup de mystères sur ces civilisations !
Jusque là tout va bien. Je finis la visite en passant par une petite promenade sous les arbres qui mène à la sortie du site. Et là, je me fais agressé par une bande de moustiques en furie qui ont l'air aussi affamés qu'un panda privé de bambous pendant 8 jours. Je me défend comme je peux, parviens à en éliminer quelques uns, et je m'enfuis jusqu'à la plage.
Bilan de la bataille : Moustiques : 8 morts, 3 blessés - Cyril : 20 piqûres
Un peu effarouché par le combat de la veille, je vais passer la journée avec des animaux bien plus agréables à cotoyer en me rendant sur la plage de Akumal. Ici, les récifs coralliens peu profonds se prêtent parfaitement au snorkeling. Les très sympathiques gérants de mon auberge m'ont prêté masque et tuba, je peux donc aller nager auprès des coraux et observer tous les poissons qui les habitent. Poissons papillons, poissons anges, poissons demoiselles, poissons perroquets..., mais aussi une tortue et une raie. Je n'ai malheureusement pas pu prendre de photos car je n'ai pas d'appareil étanche ou de GoPro, du coup voici une photo d'un adorable chaton.
Revigoré par cette plongée, je décide d'aller visiter les ruines de Coba située à 2 heures de route au coeur de la jungle. Armé de lotion anti moustique, je suis prêt pour la revanche (spoiler : elle n'aura pas eu lieu finalement).
Le site de Coba étant assez vaste et les différentes pyramides éloignées, je loue un vélo pour ne pas perdre de temps.
Outre les habituelles petites pyramides, temples, terrain de jeu de pelote, il y a ici une pyramide ayant des formes arrondies, assez surprenant quand on s'est habitué à voir des constructions aux angles droits. La grande pyramide de Nohoch Mul culminant à 40 mètres est une petite épreuve pour les touristes, surtout avec le soleil et la chaleur écrasante, mais avec la technique de monter en diagonale, j'atteins rapidement le sommet.
D'ici, la vue sur la cime des arbres est imprenable, on réalise vraiment à quel point cette cité est perdue dans la jungle. Séance photos pour tout le monde. Chacun veut tirer son meilleur portrait au dessus de la canopée pour obtenir le plus de likes sur son compte Instagram. Ce n'est pas trop dans mes habitudes, mais je finis par demander à quelqu'un de me prendre en photo plutôt que de me contenter de mes habituels selfies tout pourris. Alors, on like ?
Je remarque un bas relief sur la façade du temple au sommet, et je devine qu'il s'agit du dieu descendant, le même qu'à Tulum. Tout fier de moi, je me dis que je vais finir par devenir un vrai expert en civilisations précolombiennes.
Sur le chemin du retour, je demande au bus de me déposer au cenote "Car Wash" qui m'a été conseillé par les gérants de l'auberge de jeunesse.
Eau claire, végétation, petits poissons, petites tortues, libellules... et en guest star, un caïman !
J'entends parler français a coté de moi, j'entame donc facilement la conversation avec ce groupe de quatre jeunes voyageurs jusqu'à ce que la pluie commence à pointer le bout de son nez.
Je me fais ramener jusque Tulum par un sympathique couple serbo croate, part faire quelques courses au supermarché, et là je tombe à nouveau sur le groupe de jeunes français. Je vous passe les détails, mais au final nous allons boire et manger ensemble et j'accepte leur invitation à les rejoindre dans leur voyage.
Me voici donc en compagnie de Jade, Margaux, Pierre et Alexandre, en route pour Bacalar. Seuls les garçons se connaissaient déjà avant de venir au Mexique, les voyages sont vraiment propices aux rencontres.
Le lieu où nous allons dormir se situe au bord de la lagune de Bacalar. Dès notre arrivée, nous pouvons donc admirer ses magnifiques couleurs, et ce malgré le ciel couvert.
Après une soirée à jouer aux cartes et à discuter, je passe une mauvaise nuit à cause de l'odeur de la chambre. Mon hyperosmie (hypersensibilité aux odeurs), et les relents d'écurie de la pièce sont résolument incompatibles.
Cela ne m'empêche pas d'être suffisamment en forme pour un tour en bateau à parcourir toutes les tonalités de bleus de la lagune. Avec son sable blanc, ses différentes profondeurs et ses zones d'algues, elle offre toute une palette de bleus allant du turquoise au bleu nuit. Son surnom de lagune aux sept nuances de bleu est bien mérité.
Les températures nocturnes étant agréables, je décide de passer la seconde nuit dans un hamac à l'extérieur.
Une dernière baignade matinale dans la lagune et nous repartons vers le nord, à Valladolid. Nous nous rendons au cenote Lorenzo pour une autre baignade où on s'amuse en s'élançant avec un trapèze pour aller plonger dans l'eau.
Dernier repas ensemble dans un restaurant très mignon que nous avons pour nous seuls (on est encore en basse saison et c'est fort appréciable).
Jade et Margaux s'en vont vers l'île de Holbox, Pierre et Alexandre partent bientôt à Cuba, et moi je me rend sur l'île de Cozumel.
Bon voyage à tous !
A la très agréable auberge avec jardin et piscine où je reste sur l'île de Cozumel, je partage la chambre avec Omar (français) et Alice (néo zélandaise).
Omar est en train de passer son diplôme de plongée, et me conseille fortement d'en faire autant. Alice est venue sur l'île avec l'intention de faire un baptême de plongée, et me le conseille également. Cozumel étant réputée pour ses récifs, cette idée me trottait déjà dans la tête, c'est donc sans grande hésitation que je décide d'aller explorer les fonds marins en homme grenouille.
Mais avant cela, petit rafraîchissement capillaire (y'en avait bien besoin!) et je pars en compagnie d'Alice, explorer les environs en scooter. L'île n'est pas très grande et quelques heures suffisent pour en faire le tour. Sur la côte ouest se trouve la seule ville de l'île, et toute une floppée d'hôtels monopolisant une bonne partie du littoral 😡. La côte à l'est, orientée vers la mer des Caraïbes est davantage exposée aux ouragans et est quasi inhabitée.
Nous faisons des arrêts pour aller nous baigner dans les eaux calmes, faire un peu de snorkeling et nous dorer la pilule au soleil. Après toutes ces journées à visiter, prendre des bus, des bateaux, chercher mon chemin, trimballer mon gros sac... ça fait du bien !
Le moment est venu d'aller nager au plus près des poissons. Ne disposant pas du temps nécessaire pour passer le diplôme, je pars en initiation avec Alice. Basse saison, nous sommes les seuls élèves de notre instructeur. Il nous apprend tout ce que nous devons savoir sur le matériel, la communication avec les mains, les consignes à respecter, et après 5 minutes de tests pour vérifier que nous avons bien tout intégrer et sommes à l'aise pour respirer sous l'eau, nous pouvons aller nous mêler à la faune aquatique.
Coraux resplendissants et poissons multicolores, c'est vraiment une toute autre expérience que de pouvoir les admirer depuis le fond de l'eau. Aussi, nous pouvons descendre jusque 12 mètres, ce qui nous offre la possibilité de voir des espèces beaucoup moins accessibles en snorkeling, crabes et langoustes géantes, murènes, pieuvres, poissons globe, poissons coffre, rascasses volantes...
Une superbe expérience qui achève de me convaincre qu'il faut que je passe le diplôme à la prochaine occasion.
En attendant les photos qu'Alice a prises avec son appareil étanche, voici quelques photos prises sur le net de ce qu'on a pu voir.
Après un briefing de la part d'Omar sur ma prochaine destination, le Costa Rica, je quitte l'île avec Alice. Une traversée houleuse plus tard, nos chemins se séparent à leurs tours. Je retrouve Margaux à Playa del Carmen pour une journée à la plage et un repas au restaurant japonais 😋, puis je pars à Cancun pour aller prendre l'avion pour le Costa Rica.
Ce mois au Mexique aura été riche en découvertes, en rencontres, en couleurs, en pluie, en baignades...
C'est avec l'envie d'y revenir que je quitte le pays, mais ça ne sera pas seul la prochaine fois, j'ai très envie de faire découvrir ce pays à mes amis et ma famille.
Mais? Mais?!? Mais !?!?!
Et le masque de nuit panda alors !?!?!
Et bien, figurez vous qu'après une tentative infructueuse de le faire transporter par UPS, le masque est parti... en Allemagne.